jeudi 26 septembre 2024

Ailleurs


 

Ailleurs, à peine endormi sous un ciel éteint
Où l’aube est si farouche, te verrai-je encore ?
Te verrai-je sans la folle ivresse de nos matins
Quand sur nos lèvres s’attardaient de doux accords ?

Ailleurs, dans ce qui ne cesse de renaître,
Faudra-t-il marcher en de trop longues saisons ?
Et sentir la douleur venir dans tout mon être,
Te chercher jusqu’aux portes de ma déraison ?

Tenir à flot cette barque chargée de nous,
Dans la grande et si belle mer de nos amours
Dont les vents appellent les nuits de nos rendez-vous
Qui se faisaient plus sages à la pointe du jour.

Mon amour, sous le linceul d’un vieil automne
Où le jour souffrira, las de nous attendre,
Quelle force me guidera, quand tout s’abandonne,
Pour qu’enfin je te vois vêtue de nos cendres ?

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