Tu leur diras
A l’heure rousse
Ces brassées « d’ensoleil »
Écarlates, au bois d’ébène
Que sont les flamboyants
Tu leur diras
Juste au bord de l’orage
La crue argentée des rivières
Et celle de nos cœurs
Quand vibrait la tempête
Tu leur diras
En plein Sahel
Que nul n’est plus fécond
Qu’après avoir connu la soif
Le manque et la brûlure de vivre
Tu leur diras
Aux heures fragiles
Combien nous sommes funambules
Pétris d’amour et d’insolence
Sous nos masques de peur
Tu leur diras
Paupières mi-closes
Et cachant ton émoi
Combien il nous fut doux
Profond, exaltant et si tendre
De nous aimer en poésie
Tu leur diras
A l’heure bleue
Et dans le secret des cœurs
Que vivre sans tendresse
Nous ne l’aurions pas su…
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