J'ai vu la lune se mirer dans tes yeux,
Les étoiles y suspendre des vœux ;
L'oiseau les chatoyer de chansons
Et la pluie leur faire des perles d'émotion.
J'y ai lu des sourires et de noirs tourments
Et puis les déserts et les paradis blancs ...
J'ai vu la nuit scintiller dans tes yeux
Et l'horizon y allumer des feux ;
La lune paresseuse, en éclat sépulcral
Y danser longuement, comme à un bal.
J'ai vu l'amour au fond de tes prunelles
Et puis la haine y déverser son fiel,
La mer y bercer tes chagrins et tes doutes,
Et les vagues indécises y chercher leur route ...
Je t'ai vu marcher, courbé sous la tristesse
Aux automnes chargés de lourdes tresses ;
J'ai surpris les forêts y chercher le refuge
De bonheurs éphémères, comme des subterfuges ;
Les roses y déposer leurs derniers aveux
La rivière solitaire y inventer des jeux ...
Tes yeux sont si profonds certains soirs,
Que la terre entière les prend pour miroir.
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