Le grain si doux, blancheur de lait
Et l’encre bleue qui devient rousse
Entre les lignes
Écrire
C’est se laisser toucher
C’est donner à lire en soi
Au risque de la transparence
Écrire
C’est offrir la pulpe des mots
C’est dénuder sa propre peau
Dénouer ces phrases qui hoquètent
Emmêlées dans l’écheveau des jours
La bourre, le nœud serré de l’inquiétude
Écrire
C’est rouler dans la poussière
Arracher la croûte du silence
Pour que respire la plaie vive
Écrire
C’est laisser affluer le torrent des larmes
Et le soleil qu’il fait derrière
Si farouchement gardé, au secret
Écrire
C’est la caresse tremblée de l’aube
Sur le port du sommeil
C’est un sanglot qui monte et se met à chanter
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