mercredi 18 septembre 2024

Obsolescence programmée


 

Tu vois j’ai serré dans ma main un peu de nous

Toutes ces musiques jusqu’à ton rivage

Des fleurs coupées où vont des parfums trop sages

Nos fièvres anciennes mon front sur tes genoux

 

Ce cri naissant que tu portais vers la lumière

Ce temps un peu fou à l’horloge de nos nuits

Ce que je n’ai pu te dire qui trop vite a fui

Ces silences où bavardent les regrets amers

 

Ces vents invisibles et rêveurs aux yeux clos

Le bruit incessant des vagues que retient la mer

L’indifférence des nuages passant sur nos chimères

Dans l’éclat vermeil d’un soleil bas sur tes mots

 

J’ai retenu dans les phrases d’un automne ton rire

Quelques cicatrices qui nous avaient fait plus forts

Nos pluies d’avril évanouies sur le quai d’un port

qui ont ourlé un ultime regard sans mot dire

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