J’ai tant vécu cet instant
Rester et mourir
Partir et sourire
Sur la margelle ébréchée
J’ai surpris le rêve
Dans la nuit désincarnée
Il pleurait sur la pierre
Adossé au temps
J’ai essayé de
M’absenter en vain
Il me fallait avancer
Oublier mon cœur, mes larmes
J’ai imaginé
Ta main dans l’ébauche
D’un matin chagrin
Meurtrissant mes doigts gelés
J’ai ressenti mes pas
Quand mes pieds se posaient
Aux côtés du vide
Me fixant intensément
J’ai scruté l’abîme
Aimanté par le vide
J’ai tant voulu sauter
Et puis
J’ai vu l’aube naître
Dans tes yeux si grands
Battre la lumière
Dans l’immensité du ciel
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