dimanche 22 décembre 2024

Aimanté par l'abîme

 

 

J’ai tant vécu cet instant

Rester et mourir

Partir et sourire

Sur la margelle ébréchée

 

J’ai surpris le rêve

Dans la nuit désincarnée

Il pleurait sur la pierre

Adossé au temps

 

J’ai essayé de

M’absenter en vain

Il me fallait avancer

Oublier mon cœur, mes larmes

 

J’ai imaginé

Ta main dans l’ébauche

D’un matin chagrin

Meurtrissant mes doigts gelés

 

J’ai ressenti mes pas

Quand mes pieds se posaient

Aux côtés du vide

Me fixant intensément

 

J’ai scruté l’abîme

Aimanté par le vide

J’ai tant voulu sauter

Et puis

 

J’ai vu l’aube naître

Dans tes yeux si grands

Battre la lumière

Dans l’immensité du ciel

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