mardi 31 décembre 2024

3,14 au rayon de la nuit

 

 

Et chaque nuit je te rejoins, mêlant ton parfum à mes mains

Qui dansent de plus en plus loin, jusqu’aux amours nées dans le foin

Et chaque nuit je te revois, je t’explore du bout des doigts

J’écoute le son de ta voix. Je chante même, tu y crois ?

 

Et chaque nuit je me maudis de n’avoir plus aucune envie

Et puis d’avoir laissé ta vie s’en aller surfer l’infini

Et chaque nuit mon cœur tremble. Il frémit, se désassemble

Désarticulé sans ensemble, il ne veut plus trottiner à l’amble

 

Et chaque nuit tu me reviens, parfois sainte, tantôt beaucoup moins

Ma mariée du soir au matin sous ton voile éthéré de satin

Qui s’échancre depuis ton sein jusqu’à la cambrure des reins

Mêlant nos sueurs au jardin quand tu t’emperles d’un doux vin


Et chaque nuit renait l’amour, celui que j’aurai pour toujours

Que je dépose dans ta cour et que je sème tout autour

Depuis tes yeux pleins de lumière jusqu’à ton cœur en prières

Mes nuits sont bien singulières mais tu en es l’héritière


Et tu recevras ce cadeau, je le sais, pas comme un fardeau

Il grandira dans ton berceau, il aimera tous tes sursauts

Il embellira tes années, tes tourments et tes douces soirées

Et chaque nuit je renaitrai dans la douceur de nos étés

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire