Il faisait chaud ce matin dans le ciel bas de décembre, encombré de volutes gris clair. Les pavés luisaient de pluie tandis que je contemplais des regards si grands, si profonds, qu’ourlaient des larmes. Il faisait chaud comme un soir d’orage quand ses mots ont tapé sur mon crâne au rythme saccadé des averses qui dégringolent d’on ne sait où et qui s’insinuent jusqu’à la chair.
Il faisait chaud de ce qu’elle a su laver en ruisselant contre ma joue. Il faisait froid dans son cœur mais la Miraculeuse avait encore des braises à offrir pour rallumer tous les âtres de la terre. Il faisait froid dans ma peine et le gel de ma pierre qu’elle fendait tout en douceur pour y souffler des flammes de sagesse.
Elle m’aimait toujours. Plus comme je l’aurais voulu. Je l’aimais toujours. Pas comme elle l’aurait voulu. Mais c'est la vie et ses hasards ne dictent pas le pas des anciens amants.
Le temps d’un regard, d’une brève
étreinte, nous avons embrassé des plaies béantes et tous les cratères de nos
sensibilités exacerbées. Le temps d'un regard et d'une brève étreinte, un éclair a figé le temps et posé deux libellules sur la même brindille pour s'y tenir au chaud puis, tout en pudeur, s'écouter.
Il faisait chaud ce matin dans le ciel bas de décembre quand dans ses regards si grands, si profonds et ourlés de larmes, j’ai redécouvert un éclat de soleil :
Mon empathie…
Noël sera à l’heure cette année…
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