Moi je veux être un ours au milieu des Cévennes
Moi je veux être un loup sur le bord des grands lacs
Moi qui ai pris les villes et les dîners mondains
Des putes et des cadavres dis qu’est-ce qu’on en retient ?
Cela fait si longtemps que je n’ai libellule
Voyagé avec vous le long de ces vallées
A sentir au profond que je suis de ce monde
Celui qui sent la vie et le cul à plein nez
Insectes aux grandes ailes papillons en tous genres
Vous qui m’avez donné le bonheur d’être en vie
Bien plus que tous ces autres imbéciles bipèdes
Qui ne savent que fuir leurs propres infinis
La forêt reviendra quand se seront éteints
Les porteurs d’inutiles les faiseurs de chagrins
Oiseaux mauvais augure, les marins de baignoire
Qui n’ont pour envergure que celle du têtard,
Moi le roi des crapauds des belettes et des loutres
Je leur tends à ceux-là supérieurs aux dîners,
Le purin qu’ils se bavent, animaux domestiques,
Meute de gnous transie aux falaises d’Afrique
Qui pour un seul félin est prête à se jeter.
Les mammifères sont rois oui mais de leur bêtise
A vendre ce qui brille, à s’enfuir apeurés,
De Venise aux Marquises
Au souffre de la brise
Sur le cours du papier,
Que brûle la forêt !
Il paraît que la terre quand la terre est brûlée
Donne de meilleurs blés quand le souffre est l’engrais.
Sur les cours d’eau l’été quand le soleil est ras
Viennent se poser sur le bout de mes doigts
Ces petits aviateurs, ces elfes aux grandes ailes
Dont le turquoise luit la lumière du soleil…
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