Je n’ai ni royaume, ni terre ni couronne
Pas même un trésor à donner en aumône
Je n’ai pas de titre ronflant ni clinquant
Qui ferait de moi le prince charmant
Ni distinction gracieuse ni de bienfait
Qui me donnerait les traits de l’amant parfait !
J’avance aveugle sur ce chemin parsemé d’embûches
Certain que tu es tout à la fois : le miel et la ruche
Je m’aventure sur une route étrange et curviligne
Moi qui aimais tant les trajectoires rectilignes.
Je meurs de trouille au seuil de ma caverne
Tremblant de désir envers ce que je discerne
Encore à contre-jour mais en pleine lumière
Éblouissante, femme, reine et altière !
Je voudrais lui faire cent vœux, mille promesses
Je n’en tiendrai qu’une envers cette altesse :
Et je jure ici devant le parterre des rois,
Des princes, des ducs et sur le livre sacré de la loi
Qu’à tout jamais elle sera aussi libre que le vent ;
Libre de donner, de prendre et de partir abruptement.
Tant qu’elle m’accueille en son sein
Et que ses rêves ne sont pas de vains desseins
Tant que ses regards me conservent leur douceur
Je reste solide, au pinacle du bonheur.
Et de tous les croyants en leurs temples
Je serai le modèle et l’exemple
Pour que jamais elle ne doute un seul instant
Ni de mes mots, ni de mes gestes imprudents.
Parce que croire en elle et caresser ses ailes
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