vendredi 26 avril 2024

Reine de peur

 

Je n’ai ni royaume, ni terre ni couronne

Pas même un trésor à donner en aumône

Je n’ai pas de titre ronflant ni clinquant

Qui ferait de moi le prince charmant

Ni distinction gracieuse ni de bienfait

Qui me donnerait les traits de l’amant parfait !

J’avance aveugle sur ce chemin parsemé d’embûches

Certain que tu es tout à la fois : le miel et la ruche

Je m’aventure sur une route étrange et curviligne

Moi qui aimais tant les trajectoires rectilignes.

Je meurs de trouille au seuil de ma caverne

Tremblant de désir envers ce que je discerne

Encore à contre-jour mais en pleine lumière

Éblouissante, femme, reine et altière !

Je voudrais lui faire cent vœux, mille promesses

Je n’en tiendrai qu’une envers cette altesse :

Et je jure ici devant le parterre des rois,

Des princes, des ducs et sur le livre sacré de la loi

Qu’à tout jamais elle sera aussi libre que le vent ;

Libre de donner, de prendre et de partir abruptement.

Tant qu’elle m’accueille en son sein

Et que ses rêves ne sont pas de vains desseins

Tant que ses regards me conservent leur douceur

Je reste solide, au pinacle du bonheur.

Et de tous les croyants en leurs temples

Je serai le modèle et l’exemple

Pour que jamais elle ne doute un seul instant

Ni de mes mots, ni de mes gestes imprudents.

Parce que croire en elle et caresser ses ailes

Me fait chevaucher des arcs-en-ciel !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire