Qu’en as-tu fait de tous les rêves qu’on avait tissé ensemble
Et de ces trêves et de tous les traits d’imparfait qui nous ressemblent ?
Et de nos pas imparfaits qu’on trainait dans les rues de Coblence
De l’Italie en litanies juste pour être un peu ensemble
Faire encore un peu corps à cœur et taire nos peurs
Pour creuser un peu plus nos reins d’imparfait et d’erreurs
Faire pleurer nos cœurs jusqu’à l’hameçon des amours
Qui se foutent bien des honneurs et des leçons de cour
Qu’en as-tu fait de ces hier et des demains qu’on avait tissé
D’un peu de lierre et de lin pour faire un lit et s’y coucher ?
Et caresser nos bouches de nos lèvres entrelacées
Juste un peu pour s’apprendre l’un l’autre à aimer
Les pas fanés des pavanés sur des claviers
Qui plaquent la mort en accord sur des toiles embrumées
Et cachent dans l’ombre toutes les amours trompées
Pour faire Pi de mon cœur un nombre entier
Qu’en as-tu fait des âmes en chimères, des amours impossibles
Et des gammes en galère sur des claviers impassibles ?
A part hisser des mots apeurés d’à peu près et paraître
Chaque jour plus prête à sombrer avant même de naître ?
La gemme que j’ai tant aimé s’éteint de sa propre indifférence
Car j’aime est le mot qu’elle a le plus bercé d’insouciance
Tant il fallait croire aux flammes qui brulent les ailes
Qui brulent jusqu’aux souvenir des âmes jumelles
Et tais-toi enfin
Car t’es toi soudain !
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