jeudi 11 avril 2024

No mas tiempo

 


Qu’en as-tu fait de tous les rêves qu’on avait tissé ensemble 

Et de ces trêves et de tous les traits d’imparfait qui nous ressemblent ?

Et de nos pas imparfaits qu’on trainait dans les rues de Coblence

De l’Italie en litanies juste pour être un peu ensemble

Faire encore un peu corps à cœur et taire nos peurs

Pour creuser un peu plus nos reins d’imparfait et d’erreurs

Faire pleurer nos cœurs jusqu’à l’hameçon des amours

Qui se foutent bien des honneurs et des leçons de cour

 

Qu’en as-tu fait de ces hier et des demains qu’on avait tissé

D’un peu de lierre et de lin pour faire un lit et s’y coucher ?

Et caresser nos bouches de nos lèvres entrelacées

Juste un peu pour s’apprendre l’un l’autre à aimer

Les pas fanés des pavanés sur des claviers

Qui plaquent la mort en accord sur des toiles embrumées

Et cachent dans l’ombre toutes les amours trompées

Pour faire Pi de mon cœur un nombre entier

 

Qu’en as-tu fait des âmes en chimères, des amours impossibles

Et des gammes en galère sur des claviers impassibles ?

A part hisser des mots apeurés d’à peu près et paraître

Chaque jour plus prête à sombrer avant même de naître ?

La gemme que j’ai tant aimé s’éteint de sa propre indifférence

Car j’aime est le mot qu’elle a le plus bercé d’insouciance

Tant il fallait croire aux flammes qui brulent les ailes

Qui brulent jusqu’aux souvenir des âmes jumelles

 

Et tais-toi enfin

Car t’es toi soudain !

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