Demain sur ce premier computer
Où j’ai dessiné bien trop de peurs
Luiront des mots en apesanteur
Pour me crier ma plus belle erreur
Celle d’avoir perdu des heures
A rester aveuglé de laideur
A me berner de tant de noirceur
Quand j’avais trois ans et des grandeurs
Quand mes chairs hurlaient sous l’impudeur
Quand je saignais des pieds jusqu’au cœur
Pour une fleur toute en fadeur
Qui maquillait ses yeux de candeur
Qui exhibait toutes ses moiteurs
Aux corbeaux de la première heure
Qui n’inspire plus que l’horreur
Et renvoie à toutes nos erreurs
Demain sur l’écran du computer
Un autre confiera ses pleurs
Dans sa syntaxe d’alternateur
Pour la sanctifier con pute heures
Pour lui faire voir plus de couleurs
A l'ombre des vieilles filles en fleur
Quand j’ai pris trois ans à la lueur
D’un futur imparfait danseur
Et ce furent mes grands labeurs
D'enfant trop gavé de candeur
Et d'homme désormais en fureur
Révolté des peurs jusqu'au cœur
Piétiné aux chemins du malheur
sur un vieil écran d'ordinateur
où les mots deviennent des haleurs
Pour taire les vielles rancœurs
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