J’attendrai l’hiver avec ses dentelles
Que tricotent là-haut les nuages
Au parvis des fleurs fanées
Aux parfums trop sages
J’attendrai
Où l’ombre sentinelle
Se penchera jalousement
Grave et solitaire
J’attendrai loin des pourpres
Aux soleils endeuillés
Noyant leur chagrin
D’un trop lointain horizon
Je t’attendrai
Ô ma dernière saison
Avec tes jupons froissés
Qui dansent sous la pluie
J’attendrai près des soirs alanguis
Pour y renaître un-peu
Là ou sommeille l’ancolie
Étrange et fragile
J’attendrai
Quand les regrets glisseront
Sous le voile de novembre
Au vent de ses ritournelles
Je t’attendrai sans hâte ni dédain
Je serai ici ou ailleurs
Sur un banc dans une rue sans destin
Où passent des inconnus
J’attendrai
Puisque mes printemps aux portes closes
Dans leur sommeil vermeil
Ne rêveront plus
J’attendrai trop seul peut-être
Les horloges ont le langage du temps
Pour un cœur si vieux
Las d’attendre et de chercher
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