![]() |
© Soleil |
J’ai tant aimé t’aimer mon aimée
Que j’ai jeté à l’éternité
Des fleurs et puis la fraternité
L’envie de dire la beauté
D’une étoile dans la voie lactée
Le bruit de tes pas dans l’escalier
La porte qui grince à la nuitée
Et nos soupirs sous les draps froissés
Qui perlaient de sel ta nudité
Qu’au matin les voisins ameutés
Haranguaient avec sévérité
J’ai bu à ta peau le goût fruité
De toutes les nouvelles contrées
De tous les pays inexplorés
Vers lesquels ta bouche m’a guidé
Parce que nos jours étaient l’été
Qu’aucun automne n’aurait troublé
Jusqu’au corbeau qui t’a picorée
Et t’a fait croire à d’autres étés
Où tu crois qu’apprendre à être aimée
Te fera mieux aimer mon aimée
Mais qu'à prendre tu as plus qu'à donner
Je te plains de cette éternité
Dont tu t’habilles en noir et bleuté
Pour te sentir un peu retrouvée
Et encore un peu t’illusionner
D’un soleil noir plein d’infinité
Qui fait briller tes infirmités
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire