dimanche 10 mars 2024

Au sol aïe !

 

© Soleil

J’ai tant aimé t’aimer mon aimée

Que j’ai jeté à l’éternité

Des fleurs et puis la fraternité

L’envie de dire la beauté

D’une étoile dans la voie lactée

Le bruit de tes pas dans l’escalier

La porte qui grince à la nuitée

Et nos soupirs sous les draps froissés

Qui perlaient de sel ta nudité

Qu’au matin les voisins ameutés

Haranguaient avec sévérité

J’ai bu à ta peau le goût fruité

De toutes les nouvelles contrées

De tous les pays inexplorés

Vers lesquels ta bouche m’a guidé

Parce que nos jours étaient l’été

Qu’aucun automne n’aurait troublé

Jusqu’au corbeau qui t’a picorée

Et t’a fait croire à d’autres étés

Où tu crois qu’apprendre à être aimée

Te fera mieux aimer mon aimée

Mais qu'à prendre tu as plus qu'à donner

Je te plains de cette éternité

Dont tu t’habilles en noir et bleuté

Pour te sentir un peu retrouvée

Et encore un peu t’illusionner

D’un soleil noir plein d’infinité

Qui fait briller tes infirmités

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