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© Soleil |
En prières elle avance à genoux
Portant aux bras des branches de houx
Qu’elle grime en vaine caresse
Pour être moins pécheresse
Pour ressentir sa mise au monde
Et le mépris de la féconde
Qui l’a rendue sans joie ni âme
Qui lui a dérobé la flamme
Elle fait son chemin pénitente
Fait semblant d’être indifférente
Mais ses regards déjà s’allument
Des proies qui devant elle fument
Et des mâles qu’elle va consommer
Jusqu’à les sentir se consumer
Ses bras d’amante religieuse
Ont le parfum des femmes pieuses
Qui en voudrait à tant de beauté
D’être juste un instant de thé ?
Que dans son appétit d’ogresse
Elle fait un plat d’alégresse
Pour dévorer d’instinct le bonheur
Entre ses bras de joyeuse humeur
Et abandonner la chitine
Qui brille encore dans sa rétine
Ma lente religieuse a péri
Pas plus tard que ce soir dans un lit
De n’avoir pas su voir que ses bras
N’étaient que ses propres cadenas
Et qu’elle avait enchaîné son cœur
A tout l’éphémère du bonheur
A faire de son amour un venin
Pour mieux dévorer les lendemains
Car s’asseoir aux tables de l’amour
C’est grignoter un peu les pourtours
Et dessiner des arabesques
Pour construire une jolie fresque
Et peindre des avenirs à Deux
Plutôt que des avant-goût d’adieu
C’est apprendre à se reconnaître
Puis cesser de devoir renaître
A chaque Adieu...
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