L’autre baignait dans sa propre lumière
Tandis que ma noirceur sombrait dans l’amer.
Et ses bras et ses mots étaient tellement doux
Qu’elle s’y est enfouie de ses bras chargés de houx,
Pour vivre un peu au soleil, même éphémère,
Des étreintes et des amours ancillaires,
Servante des relations jonchées de cailloux
Et des serrures qu’elle arbore à son cou,
Qui font son instinct de belle jardinière
Où j’ai moi aussi hélas fait ma litière.
Et je la regarde enfin dans la lumière,
Quand elle pose ses chevalets en arrière,
Pour vivre l’instant et pour planter des clous
Juste un peu plus profonds dans un nouveau cou ;
Juste pour être encore la première,
Juste pour se sentir un peu singulière,
Juste quand je lui criais des mots d’amour fou
Qu’elle épousait juste en retroussant son froufrou.
Demain je mettrai mon cœur en bandoulière,
Pour ne plus risquer d’être une charnière.
Car c’est encore vivre que de vivre à genoux
Et c’est sentir ses genoux pour vivre debout !
C’est aimer les putains du bout de la terre
C’est aimer les putains jusqu’au bord de la mer !
C’est aimer les putains de la terre entière
C’est aimer les putains jusqu’à la misère
C’est aimer les putains de la terre entière.
C'est aimer putain ! Et courir la bruyère,
C'est aimer demain et jusqu'au cimetière !
C'est aimer les putains de la terre entière.
C'est aimer
C'est t'aimer
C'était mais...