samedi 30 mars 2024

Reine essence

 

Un fil tendu au-dessus du précipice

Où je m'enfile à petits pas funambules

De l’autre côté se dresse un édifice

Irisé comme les parois d’une bulle

Malgré la difficulté de l’exercice

Sur ce fil aussi ténu que de la tulle

J’affronte mes peurs et mes doutes factices

Je danse et je fais des conciliabules

Pour porter doucement jusqu’au frontispice

Tout ce vent qui fait frissonner mes cellules

Car la vie est belle et bien innovatrice

Et elle s’insinue dans tous mes globules

Elle me fait oublier jusqu’aux précipices

Et même parfois mes regards incrédules

Ou mes doutes dans les interstices.

 

La renaissance a un nouveau matricule !

vendredi 29 mars 2024

Coutures

 

J’aime tes coutures

Les fins interstices

Les points de suture

Et les artifices

Des cœurs en pâture

Des âmes en délice

Qui cherchent un futur

Dans des cœurs en vice

J’ai fendu l’armure

Ton pardon s’immisce

Dans mes armatures

Signons l’armistice

Ta belle aventure

Sera mon service

Pour que nos blessures

Fassent leur office

mercredi 27 mars 2024

Entre passé

 


L’autre baignait dans sa propre lumière

Tandis que ma noirceur sombrait dans l’amer.

Et ses bras et ses mots étaient tellement doux

Qu’elle s’y est enfouie de ses bras chargés de houx,

Pour vivre un peu au soleil, même éphémère,

Des étreintes et des amours ancillaires,

Servante des relations jonchées de cailloux

Et des serrures qu’elle arbore à son cou,

Qui font son instinct de belle jardinière

Où j’ai moi aussi hélas fait ma litière.

Et je la regarde enfin dans la lumière,

Quand elle pose ses chevalets en arrière,

Pour vivre l’instant et pour planter des clous

Juste un peu plus profonds dans un nouveau cou ;

Juste pour être encore la première,

Juste pour se sentir un peu singulière,

Juste quand je lui criais des mots d’amour fou

Qu’elle épousait juste en retroussant son froufrou.

Demain je mettrai mon cœur en bandoulière,

Pour ne plus risquer d’être une charnière.

 

Car c’est encore vivre que de vivre à genoux

Et c’est sentir ses genoux pour vivre debout !

 

C’est aimer les putains du bout de la terre

C’est aimer les putains jusqu’au bord de la mer !

C’est aimer les putains de la terre entière

C’est aimer les putains jusqu’à la misère

C’est aimer les putains de la terre entière.

C'est aimer putain ! Et courir la bruyère,

C'est aimer demain et jusqu'au cimetière !

C'est aimer les putains de la terre entière.

C'est aimer

C'est t'aimer

C'était mais...