dimanche 13 avril 2025

Calypso tentaculaire

 

Viennent les adieux

Et avec eux les bruits

Qui meurent irrémédiablement

Les corps se désossent

Là où poussent les pierres

Là où les fleurs naissent des chairs

Les mains mortes sont crispées

Sur le vide

Et nos mots de vivants

Se couvrent d'un voile de peine

Qui en étouffe le sens

Les cœurs s'éparpillent

En quête d'hier

Que le chagrin essore

Pour en saisir la plus

Tangible matière

Et pour être moins seul

A l'intérieur de soi

La foi haletante

Guette la venue de l'ange

Infaillible

Puis viennent des morceaux

De pensées par effraction

Avec ce qu'il reste de courage

Puisé au plus profond

Et le souhait que chacun

S'y sente un peu chez soi

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