jeudi 11 juillet 2024

Libres panseurs (ou pas)

 

Dans le silence de la nuit
Quand les allures se confondent
En ces rues dans un grand bruit
S'éteint une plume féconde
Comment ne pas tendre l'oreille
Aux cris coiffés de barbelés ?
De Kiev à Téhéran c’est pareil
La liberté est muselée

Dans le silence de la nuit
J'entends vos cris et les plaintes
Je vois perler la douce pluie
De vos poèmes et complaintes
Ces clapotis que l'on abrège
Au nom de préceptes divins
Rendaient l'azur au voile grège
Tendu dans les cieux écrivains

Dans le silence de la nuit
Les loups enchaînent les poètes
Et c'est une larme qui luit
Ce sont nos esprits que l'on fouette
Loing des lumières de Paris
Résonne l'écho des blessures
Sur nous claque la barbarie
Sillonne les dos de meurtrissures

Folle complainte de Midi
Qui déchire la noirceur de leurs nuits
et les sanglots des poètes maudits
que tous les océans charrient
Et nous les versent sur les mains
pour laver nos indifférences
Pour oublier dès demain
tous les mots condamnés au silence

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