jeudi 9 mai 2024

l'homme âge


 

J’ai fait mon lit dans tant d’ornières

Et pleuré dedans la misère

Des femmes aux herbes amères

Qui couchaient là juste un soir d’hiver

Pour y dévorer mes bras ouverts

 

J’ai trop aimé tant de chimères

Qui semaient des baisers de pierre

Et se foutaient de mes prières

Et se moquaient de la lumière

Que je leur offrais à bras ouverts

 

Mon cœur éteint tombe en poussière

Et s’en va jusqu’à la rivière

Où une jolie batelière

S’en ira percer les barrières

Pour m’emporter dans ses bras ouverts

 

Et demain sera plus beau qu’hier

Où plus rien n’existe derrière

Le lit de ma belle geôlière

Pas même un regard en arrière

Ni de bras serrés en lanières

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