lundi 26 février 2024

Piéta

 

 

A tes doigts que je sens encore sur moi

A tes caresses dites au bout des yeux

A l’amour que tu voulais vivre en mieux

Et la vie que je répandais en toi

Aux offrandes que d’autres amants

Chercheront juste au milieu de tes reins

Aux douleurs qui rongeront tes mains

Serrées en poings pour déborder l’instant

 

Je veux te dire Adieu

Je veux te dire à mieux

Et ne plus être envieux

De tes rires mon dieu !

 

A nos ongles cassés d’éternité

Et des doutes qu’on a en mémoire

A nos façons d’écrire l’histoire

Et nos désirs de vivre en matinée

A nos matins qui sentaient ton parfum

Et nos midis qui mélangeaient odeurs

Quand l’amour trempait nos draps de sueur

Aux crépuscules endeuillés des défunts

 

Je veux leur dire Adieu

Je veux leur dire à mieux

Et ne plus être envieux

De leurs rires mon dieu !

 

A mes lendemains sans ma Joconde

D’un Vinci vaincu par tant d’ironie

Et ses pinceaux trempés dans l’avanie

Je dédie les vers d’un autre monde

A toi mon ami du temps qui passe

Je te balance mes aux-revoir

On se reverra derrière le miroir

En laissant se faner les carcasses

 

Je veux me dire Adieu

Je veux me dire à mieux

Et ne plus être envieux

De tes rires mon dieu !

 

Naître


Naître,

A l’envie comme on naît au détour

D’un chemin où poussaient nos amours

Au hasard d’un destin sans retour

Puis entamer le compte à rebours

Paître

Et faire du miel au creux de nos reins

Butiner au milieu du chemin

Au retour d’un hasard sans destin

Mais gravé dans le parchemin

Faire

L’offrande de nos mains enlacées

Et puis de nos cœurs lacérés

Qui n’auraient plus demain d’arriérés

Ni de tristes bilans à solder

Prière

Que je dédie à tous mes frères

Dont tu convoites déjà l’amer

Pour les piéger en « araignère »

Mal aimer de toutes manières

Par terre

Tes mensonges en fleurs d’illusion

Et puis tes funèbres oraisons

Tes pleurs qui sont toute ta raison

La tombe dont tu fais ta maison

Me taire

Pour que personne ne devine

Que sous tes airs de divine

Bien trop de puits noirs t’animent

Et font crever tout ton intime

dimanche 11 février 2024

Ah ? Ris Anne !

 

J’ai l’amour qui déborde
Un trop plein d’émotions
Qu’aucun mouchoir n’absorbe
Un vrai cas d’inondation

J’ai l’amour un peu fleuve
Du ruisseau à l’estuaire
Qu’il vente ou qu’il pleuve
Il court dans mes capillaires

J’ai l’amour qui débarque
Sans crier halte ou gare !
Qui rit et se démarque
Qui joue dans la fanfare

J’ai l’amour qui s’assoit
Au creux de tes bras
Qui te contemple et te voit
Du sommet jusqu’en bas

J’ai l’amour qui chante
Dans mon réveille-matin
Qui bondit et se plante
Au creux de tes mains

J’ai l’amour en partage
Ô mon heureux présage !